Biographie

seznamka příbram

comme ça Autodidacte inspirée, Brigitte Aliot aime à dire que son geste pictural lui échappe qu’il est un automatisme. 

Pourtant à en juger par les œuvres qu’elle réalise, sans doute avec le ressenti de la spontanéité hors de tout contrôle, sa pratique est professionnelle et ses 20 ans d’expérience et de recherches sont loin de s’apparenter à une écriture automatique mais bien à une écriture abstraite et personnelle qui fait l’essence même de son Œuvre.

Dans sa carrière les premières œuvres très architecturées ont, au fur et à mesure, laissées place à des tableaux plus ronds, plus dociles, une œuvre de volutes colorées contemplatives.

Brigitte Aliot comme ses pairs du mouvement de l’Abstraction Lyrique crée en laissant libre l’expression de directe de ses propres sentiments, propres sentiments partagés au cours des expositions.

Il faut se laisser emporter par ses couleurs et sa partition musicale, elles lui ressemblent. 

Spontanées et réfléchies, pop et romantiques, fortes et fragiles, bruyantes et silencieuses,

Pour la plupart, l’image centrée sur soi est indispensable à la création. 

Il faut un certain ego ou en tout cas une certaine confiance en soi pour présenter son travail.  Brigitte Aliot n’entre pas dans cette catégorie, elle crée avec toujours le désir et l’espoir de s’effacer discrètement pour que le spectateur puisse laisser libre court à son imagination.

                                      Patricia Houg 

 

 

 

http://tristenmusic.com/wp-json/oembed/1.0/embed?url=http://tristenmusic.com/song/lustre-remix-2015-version-longue L’hypothèse de l’inconscient.

Sommes-nous toujours conscients ? Quels sont les éléments constitutifs de notre identité ? Qu’est-ce qui entre dans la conscience ? Qu’est-ce qui n’y entre pas ? L’esprit garderait-il une part obscure ? Cette part obscure, serait-elle précisément ce que l’on désigne par le terme d’inconscient ? Brigitte Aliot explore dans sa peinture ces marges du champ de conscience, ces lieux inconnus, ces endroits où dans l’obscurité, se dessinent probablement des constructions qui nous échappent. Sa science s’élabore autour de l’idée que les phénomènes inconscients ne sont pas des habitudes résiduelles, ou juste une sorte d’inertie de la pensée dans la matière, mais qu’ils sont au contraire organisés de l’intérieur par une intention et un désir qui nous échappent. Partant de ce postulat, il s’agit pour l’artiste de convoquer l’architecture dont les références familières et rassurantes, lui permettent d’envisager un possible plan, une potentielle représentation figurative de ces phénomènes. Se forment alors sous nos yeux une sorte de cartographie imaginaire, des réseaux denses, des tissus devenus métaphoriquement urbains, collectifs, composés de friches, de ruines, de petits espaces qui s’entrecroisent, se ferment les uns aux autres, se quittent, se répondent, comme vus d’en haut. Elle vient nous guider dans ces entrelacs outrageusement géométriques par des schémas techniques sur ces mécanismes qui sont à l’oeuvre lorsque nous pensons ou agissons. Comment discerner l’action de l’inconscient ? En repérant tout ce qui dans le comportement relève de l’automatisme. Tout ce qui se pense, se dit, se fait ou se peint dans la pulsion et dans l’inattention, dans l’absence. Ainsi en est-il de la peinture de Brigitte Aliot, automatique, émotive, distancée, nuancée, et pourtant si cartésienne. Tous les paradoxes du moi et du sur-moi se trouvent là, alignés sagement mais vigoureusement, en noir et en blanc, généreux en matière, en chair et en finesse, emprisonnant le sujet, réprimant son désir dans un processus a-priori incontrôlable. Ses toiles nous entrainent dans le labyrinthe originel de la pensée, de l’ego et de la connaissance de soi comme s’il s’agissait d’une photographie prise par satellite d’une planète inconnue…

Pascale Geoffrois